Lorsque la nature nous surprend
Bonjour à vous, chers lecteurs,
Lorsque j’étais enfant, le dimanche midi nous nous retrouvions avec ma famille chez mes grands-parents afin de nous délecter du fameux poulet dominical préparé avec amour par ma grand-mère. Une fois le festin terminé et notre appétit rassasié, nous partions nous promener en forêt.
Mes grands-parents avaient une maison près de la forêt de Fontainebleau. Ce lieu est connu pour avoir été la forêt préférée du roi Louis XIV mais aussi pour avoir inspiré les peintres impressionnistes ainsi que les écrivains et les poètes du XIXe siècle tel que Léon Belly et Victor Hugo.
J’aime ce lieu où la nature règne en maitre, il n’y a pas de connexion téléphonique, ni internet… être là-bas nous coupe de tout, sauf de nous-même ainsi que des personnes qui nous entourent. C’était un moment unique et sacré pour notre famille. Chaque dimanche après-midi, ensemble, nous avions l’impression de partir en expédition, de partir en quête d’une terre inconnue.
C’est en ce lieu que chacune des personnalités qui compose ma famille m’a appris à observer, écouter et ressentir la nature qui nous entoure sur près 25 000 hectares.
Une évasion champêtre
Comprendre la nature et savoir l’apprécier est un travail qui exige de la patience. Enfant j’avais du mal à m’imposer cette discipline tant chaque rocher, chaque arbre était un lieu propice à de nouvelles aventures.
Aujourd’hui, le suis contemplatif face à cette nature, je dirais même en admiration. J’ouvre mes sens et me laisse porter par ce que la forêt, la nature nous offre. Ce vent frais et légèrement humide, la chaleur d’un soleil d’été qui laisse entrepasser les rayons du soleil entre les branches, la froideur de la roche et sa face lissée par la pluie, la douceur de la mousse qui avec le temps a décidé de s’y installer, l’odeur de feuilles mortes et de terre grasse portées par le vent, le craquement des feuilles sous nos pas. C’est devenu à mes yeux un plaisir qui n’a aucun prix. La forêt de Fontainebleau offre des panoramas et des décors majestueux où la nature libre de ses droits, vit et respire.
Aujourd’hui, l’ensemble de ma famille ayant grandi, il est difficile de tous se retrouver pour une promenade dominicale. Néanmoins, j’ai plaisir à y retourner avec mon père lorsque je suis en quête de réponse à mes questions, la forêt éclaircie mes idées et surtout m’apaise.
Enfant, j’étais émerveillé par la beauté de ce lieu et aujourd’hui je suis heureux de retrouver ce regard enfantin, cette sensation d’innocence à l’instant où je pénètre la lisière de cette majestueuse forêt.
C’est l’esprit aéré et purifié que je retournais sur Paris. Au retour à mon hôtel La Bourdonnais que je réalisais pourquoi les ballades me sont chères, nous sommes coupés de tout, seul avec la nature et avec les personnes que l’on aime, il n’y a ni passé, ni futur, juste savoir apprécier l’instant présent sans arrière-pensées.
Bien à vous,